On utilise le terme "or mutualisé" lorsque qu'une barre d’or est partagée entre plusieurs investisseurs (généralement des barres du LBMA de 12,4 kg). Chaque investisseur détient une fraction de la barre. C'est différent de la détention en nom propre via laquelle vous êtes l'unique propriétaire de lingots ou de pièces.
En investissant dans de l'or mutualisé, vous êtes exposé au risque de défaut de contrepartie (ou d’intermédiation). La répartition des barres entre les investisseurs est réalisée par la société de négoce qui communique ensuite au partenaire de stockage une liste de numéros clients et de barres qui leurs sont rattachées. Le partenaire de stockage ne connaît pas l'identité des clients de la société de négoce. Le certificat de stockage est donc édité au nom de la société de négoce.
L'or mutualisé soulève deux problématiques liées au retrait de l'or. La première est physique : la barre est partagée entre plusieurs investisseurs. Pour retirer l'or, il faudra donc fondre la barre pour réaliser des lingots de taille adaptée. Ce type d'opération a un coût et nécessite des délais. La seconde problématique est administrative et légale. La société de stockage ne connaissant pas l'identité de l'investisseur, elle ne peut lui autoriser l'accès au lieu de stockage.
La détention mutualisée est intéréssante dans le cadre d'une stratégie spéculative à court terme. Ces plateformes ont automatisé les ordres d'achat / vente via un système informatique complexe qui répartit des parts de barres entre les utilisateurs, offrant une importante liquidité. Cela leur permet aussi de réduire les coûts administratifs et de manutention. Mais le risque de contrepartie existe et en cas d'urgence, vous serez dans l'impossibilité de retirer votre stock. Détenir de l'or mutualisé n'offre pas les mêmes garanties que la propriété directe de « quantités allouées ».