"Il n'y aura pas de hausses d'impôts" a affirmé Élisabeth Borne ce lundi 28 août lors de la rentrée du Medef. On veut bien la croire, du moins à court et moyen terme, hormis la hausse de la taxe foncière "qui est de la faute des municipalités" (n'est-ce pas). Cependant, la hausse des prix va continuer. Or, qu’est-ce que l’inflation sinon un impôt déguisé ? Un impôt difficile à éviter parce qu’il concerne des biens vitaux (alimentation, énergie). De plus, les réglementations tatillonnes vont continuer de se renforcer, avec comme effet d’engendrer une hausse des prix et des pénuries, ce qui constitue une autre forme d’impôt. Par exemple, de nombreux étudiants galèrent aujourd'hui à trouver une location en raison directe de l’élimination, depuis le 1er janvier, des logements ayant un mauvais diagnostic de performance énergétique (DPE), soit un demi-million de logements. Alors oui, l’État n’augmente pas concrètement les impôts, mais il alimente une hausse des prix qui produit le même phénomène d’appauvrissement !
L’État entretient cet impôt déguisé qu’est l’inflation de deux façons :
- D’une part en entretenant un déficit budgétaire massif. L'État est incapable de couper les dépenses car il cherche à préserver ses clientèles et à éviter l'explosion sociale. Ces dépenses excédentaires (financées par la dette) créent une demande artificielle qui pousse les prix à la hausse et creuse la balance commerciale du fait de notre désindustrialisation.
- D’autre part, la transition énergétique (un impératif catégorique à la Kant impossible à discuter) renchérit l’énergie avec l’installation d’éoliennes et génère des coûts dans toute l’économie avec les obligations bureaucratiques mises en place (les DPE assèchent le marché locatif, la ZAN – zéro artificialisation nette – renchérit le foncier, le malus augmente le prix des voitures thermiques sans jamais compenser le surcoût du véhicule électrique, la décarbonation de l’industrie coûte une fortune sans procurer aucun gain en termes de compétitivité, etc.).
Alors effectivement, le gouvernement n’augmente pas les impôts (pour l’instant), mais il fait tout comme, de façon détournée. Maigre avantage de la situation : il est possible d’y échapper, au moins en partie. Comment ? En ne cédant pas à la propagande du pouvoir. Ne vous jetez pas sur les voitures électriques. L’immobilier devient un secteur dysfonctionnel, donc délaissez l’investissement locatif, bien trop risqué. C’est triste à dire, mais évitez l’investissement dans les commerces et TPE, assommés par les factures énergétiques et la bureaucratie. Fuyez ce dont l’État fait la publicité ou qui offre de menus avantages fiscaux, comme les placements ESG ou l'assurance-vie. Allez plutôt vers ce que l’État et le secteur bancaire méprisent, au premier rang desquels l’or physique, évidemment. En d'autres termes, adoptez un esprit de dissidence.
Car cet État obèse et asphyxiant va tomber un jour : la charge de sa dette explose, son déficit budgétaire ne se résorbera pas, et il cherchera à imposer sa Monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Il faut se préparer à son effondrement et au moment où il devra rendre des comptes.
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