"En novembre, l'assurance-vie signe son meilleur mois en près de 15 ans avec un encours total qui atteint un nouveau record à 1985 milliards d’euros" indique l’AFP dans une dépêche du 6 janvier. Sérieusement ? Les Français n’ont donc pas encore compris ? Ils continuent de mettre leurs économies dans un placement qui fait moins bien que l’inflation ? Ils croient encore en la solidité des banques et au fait qu’ils disposeront toujours de leur capital dans le futur ?

Il est temps de se réveiller. En mettant leurs économies dans l’assurance-vie, les épargnants participent directement au financement du déficit et de la dette publique, car leur argent sert à acquérir des OAT, des obligations émises par l’État pour se financer. Ils facilitent le financement d’un train de vie dispendieux et irréaliste, tout en évitant à l’État de faire le moindre effort pour se réformer. Ils encouragent de facto les gouvernements à poursuivre leurs politiques irresponsables.

Souvent, l’opinion publique s’offusque lorsque des responsables politiques suggèrent de "mettre la main sur l’épargne pour financer la dette de l’État" (Sandrine Rousseau, Bruno Le Maire…). Mais en réalité, c’est déjà le cas ! L’assurance-vie, avec ses avantages fiscaux pour attirer le chaland, sert à financer la machine étatique puisqu’elle est très largement investie en dette française ! Alors, on se réveille ?

Alors que la France est au bord de la faillite, avec une dette qui dépasse manifestement ses capacités financières et économiques, c’est l’assurance de préserver ses économies qui est désormais en péril. Un défaut, même partiel, de l’État sur sa dette provoquerait une déflagration dans le système bancaire (nous en avons parlé), qui serait obligé de geler les contrats d’assurance-vie, de limiter les retraits, et possiblement de ponctionner les comptes des clients. La "garantie des dépôts" affichée par les réseaux bancaires est une blague : le fonds n’est abondé que de quelques milliards d’euros, à peine de quoi rembourser un ticket de métro aux clients d’une grande banque française qui ferait faillite.

Allons encore plus loin : à l’heure où l’État instaure des zones urbaines interdites aux pauvres avec les ZFE (zone à faibles émissions, ou plutôt zones à forte exclusion), et où il fait s’effondrer le marché locatif en interdisant la location des logements classés DPE G (plus d’un demi-million en France), ce qui poussera des gens à la rue et obligera les propriétaires incapables de réaliser les travaux à vendre à perte, ne serait-il pas temps de sonner la révolte ? Justement, quoi de mieux de sortir en masse de l’assurance-vie pour montrer notre mécontentement.

Pour quoi faire ? Hasard du calendrier, un jour après la dépêche de l’AFP, un article de Capital titre "Le cours de l’or multiplié par 10 depuis le début de l'euro". Pas mal comme performance, non ? Mieux que l’assurance-vie, c’est sûr.

L’or physique (le bitcoin* pour ceux qui connaissent), voici une destination idéale pour s’assurer à la fois rendement et sécurité face à un État défaillant qui joue avec le feu.

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