Aux États-Unis, l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,6% en août et de 3,7% sur un an. Une accélération par rapport à l'augmentation mensuelle de 0,2% et au gain annuel de 3,2% publiés en juillet. La hausse d'une année sur l'autre est supérieure aux prévisions des économistes. En d’autres termes, l’IPC du mois d'août dépasse les attentes. La Fed n’a pas terminé son combat contre l’inflation.

Les cours du pétrole ont cassé le mois dernier la tendance baissière entamée il y a un an. Ils viennent de battre un record pour l’année 2023 et repartent doucement vers les 100 $ :

 

 

C’est sur les matières premières agricoles que la hausse des prix est la plus remarquable.

Les cours du jus d’orange ont explosé à la hausse ces derniers mois :

 

 

Les cours du bétail signent également un nouveau record :

 

 

Le prix de la viande risque encore d’augmenter aux États-Unis et partout dans le monde.

Le sucre est aussi en train d’imprimer un plus haut historique :

 

 

L’envolée des cours du cacao est encore plus spectaculaire cette année :

 

 

En juillet, l’Inflation des prix de détail s'est élevée à 7,44%.

L’inflation annuelle des produits alimentaires a été de 11,51% (céréales +13% , légumes +37,34%, le prix des tomates est même en hausse de 1400% en 3 mois !)

Le prix de la farine, qui avait nettement reculé après son pic en 2022, est en train de repartir à la hausse. Même si l’indice WEAT n’a pas encore franchement augmenté aux États-Unis, la hausse du prix de la farine est beaucoup plus sensible dans des pays où les devises se déprécient par rapport au dollar. En Inde, les prix ne parviennent pas à revenir à leur niveaux d’avant 2022 :

 

 

Dans le sillage de cette nouvelle poussée d'inflation, les prix de la nourriture s'envolent. Et comme lors de la première phase inflationniste, les États-Unis sont sur le point d’exporter l’inflation à cause notamment de la force du dollar.

Si les prix augmentent aux États-Unis, avec l’effondrement de la plupart des monnaies par rapport au dollar, cette hausse des prix risque d’être encore plus forte ailleurs dans le monde.

Et cette fois-ci, la remontée de l’inflation se déroule au moment où l’activité ralentit partout dans le monde.

Le ralentissement de l’activité économique est particulièrement spectaculaire en Allemagne.

Les derniers chiffres des commandes industrielles sont en net recul de -11.7% par rapport au mois précédent (la baisse attendue était de -4.3%).

L’indice PMI de l’activité manufacturière est aussi en chute libre. L’Allemagne signe le plus mauvais chiffre PMI du monde. Le recul de l’industrie allemande pèse sur l’indice mondial PMI, en contraction le mois dernier :

 

 

Dans ces conditions, la récession en Allemagne risque de se prolonger et même de s’aggraver :

 

 

Après les secteurs de la chimie et de l’automobile, le secteur de la construction est en panne sèche outre-Rhin :

 

 

Comme ses voisins européens, l’Allemagne doit faire face à une reprise de l’inflation encouragée par la baisse de l’euro depuis la mi-août :

 

 

La mission de la BCE devient très complexe : l’inflation est loin d’être maîtrisée et l’Europe est en train de perdre son poumon industriel allemand.

L’Europe plonge encore plus dans la stagflation, ce qui promet de pousser l’or en euros à la hausse ces prochains trimestres.

En variation mensuelle, l’or en euros est en train de dessiner un drapeau haussier, le plus haut de 2020 (1 750 €) étant désormais une résistance à la baisse dans la consolidation actuelle :

 

 

La reproduction, intégrale ou partielle, est autorisée à condition qu’elle contienne tous les liens hypertextes et un lien vers la source originale.

Les informations contenues dans cet article ont un caractère purement informatif et ne constituent en aucun cas un conseil d’investissement, ni une recommandation d’achat ou de vente.