Le dérapage des comptes publics – de l’ordre de 100 milliards d’euros – a sciemment été caché afin de ne pas nuire au pouvoir en place durant les campagnes des élections européennes et législatives. Certains émettent même l'hypothèse que cette dissolution surprise a été imposée au président Emmanuel Macron, qui ne savait pas comment gérer ce budget insoutenable et les risques de crise financière qu'il engendre. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas tourner la page sur ce qui restera comme l’un des grands scandales de la Ve République.

Le 6 septembre sur Sud Radio, j’émettais l’idée de convoquer Bruno Le Maire devant la Cour de justice de la République (CJR), la juridiction française d'exception compétente pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions.

 

 

Il est essentiel de marquer le coup pour éviter que cette dissimulation ne se reproduise à l'avenir. On se félicite de la demande d'une commission d'enquête sur le dérapage budgétaire, formulée par le président de la Commission des finances, le député Éric Coquerel, et récemment acceptée par Michel Barnier. Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a également assuré le 11 octobre qu'il souhaitait "que l'on sache pourquoi et comment cela s'est produit". D’autant que l’ancien ministre de l’Économie a manifestement des choses à dire : selon France 2, des notes internes de Bercy avaient alerté le gouvernement sur ce dérapage des comptes publics dès l'automne 2023. Interrogé par la rédaction, Bruno Le Maire a répondu dans un SMS énigmatique : "La vérité apparaîtra plus tard"… on aimerait la connaître tout de suite.

Il ne s’agit pas de désigner un bouc émissaire, d’autant qu’un procès ou une commission d’enquête révélera sans doute que Bercy a agi sous les ordres d'une autorité supérieure, que ce soit Matignon ou l’Élysée. Cependant, il est crucial d'identifier les fautes et de juger les responsables, afin de dissuader un futur gouvernement de cacher à nouveau la vérité aux Français.

Il faut faire la lumière sur ce scandale, qui n'appartient en rien au passé, car ses répercussions se manifestent actuellement sous nos yeux. Le budget 2025 ne satisfait personne et risque de ne pas être adopté (le 49.3 pourrait être annulé par une motion de censure LFI-RN), ce qui pourrait provoquer une crise politique majeure, susceptible de rapidement se transformer en crise financière en raison d'une perte de crédibilité de la France aux yeux des investisseurs internationaux.

Prenons maintenant du recul : quoi qu'il advienne, il ne faut jamais se laisser duper par les politiques. Mieux vaut ne pas compter sur eux pour protéger son patrimoine. Étant donné que des temps difficiles semblent se profiler, nous levons plus que jamais notre drapeau d’alerte. Le budget 2025 est, comme nous l’avons souligné, décevant. La situation financière est tendue, et une dégradation par les agences de notation, couplée à une perte de confiance des investisseurs, pourrait rapidement déclencher une crise de la dette française.

On nous dit que cela ressemblerait à "la Grèce en 2011" : c'est faux, car à cette époque, le pays a bénéficié d'un plan d'aide, tandis que pour la France, qui pèse dix fois plus en termes de PIB, aucun renflouement n'est envisageable. La crise serait bien plus grave, et les salaires des fonctionnaires ainsi que les pensions pourraient tout simplement ne plus être versés dans leur intégralité.

Donc, pour se protéger dans ce contexte : l’or physique (et le bitcoin, à condition de s'y connaître), la sécurité ultime.

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