Enivré par l’abondance de liquidité, par la paix sociale généralisée en Occident et par les déclarations démagogiques de nos dirigeants qui nous rassurent en affirmant "contrôler la situation", on peut être tenté de céder à l’euphorie du moment et d’en conclure que tout continuera d’aller bien. Ce comportement euphorique galvanise les investisseurs. Ils prennent davantage de risques, s’endettent pour multiplier leurs gains et n’envisagent plus que les choses puissent être… désastreuses, convaincus que la bonhommie générale est une règle immuable. Théorisé par Hyman Minsky, la conséquence douloureuse de ces situations est nommée "Moment Minsky". Il s’agit d’une phase lors de laquelle l’euphorie cesse, contraignant les investisseurs à vendre en masse leurs actifs pour faire face à un besoin de liquidités. Cela marque alors une phase auto-entretenue de baisse des prix des actifs et d’assèchements de la liquidité. Un risque majeur donc, très présent dans des économies où l’argent coule à flot pour maintenir artificiellement le système, alors qu’il devrait "naturellement" se purger. Alors, sommes-nous dans un "Moment Minsky" ? La boucle infernale du risque va-t-elle emporter les investisseurs ?
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