Après être montée en ligne droite depuis son point bas de fin septembre, la Bourse est de nouveau dans les affres. Les faillites retentissantes de Silvergate, Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank aux États-Unis ont fait l’effet d’une douche froide. Les tourments de Crédit Suisse ont achevé de glacer l’atmosphère. Le CAC 40 qui à la clôture du 6 mars s’adjugeait depuis le début de l’année près de 14% ne progresse plus, au terme de la séance du 17 mars, que de 5,02% en 2023. La thèse du trou d’air passager ne saurait être écartée d’emblée, l’indice phare de la Bourse de Paris exhibant toujours un matelas de 22% de gains par rapport à son creux du 30 septembre. Toutefois, la vitesse ainsi que la rudesse du décrochage, tout comme les questionnements que suscitent les acteurs systémiques que sont les banques n’invitent pas non plus à prendre les récents remous à la légère, quoique les autorités de régulation et monétaire aient réagi avec promptitude : alors que le spectre d’une crise de liquidité épouvantait les investisseurs, la Réserve Fédérale des Etats-Unis (Fed) a ouvert un guichet permettant aux banques américaines de disposer des fonds pour honorer d’éventuels retraits, sans se retrouver en manque de fonds propres ; quant à Credit Suisse, la Banque Nationale Suisse lui a lancé une bouée de sauvetage sous la forme d’un prêt de 50 Mrds FCH. Plus de peur que de mal ? Selon Eric Mijot, Responsable de la Stratégie Actions chez AMUNDI Institute, cette question a moins d’importance pour esquisser les perspectives des marchés actions que de déterminer à quel moment du cycle économique et monétaire, nous nous trouvons.

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