Les taux d’intérêt négatifs se généralisent sur la planète : les taux d’intérêts à 5 ans sur les emprunts d’Etat émis par l’Allemagne, la Suisse, la Suède, le Danemark ou le Japon sont négatifs. Les investisseurs qui apportent de l’argent à ces pays, non seulement ne sont pas rémunérés, mais en plus ils doivent payer ! C’est le monde à l’envers, je te prête de l’argent, et en plus je t’en verse un peu tous les ans pour avoir ce privilège. Ce phénomène illustre le dérèglement du monde de la finance internationale, notamment suite aux politiques "d’assouplissement quantitatif " des banques centrales qui ont ramené leurs taux directeurs à zéro ou presque et qui ont fait tourner la planche à billets. Ce trop-plein de liquidités se réfugie prioritairement dans les dettes souveraines puisque les Etats "ne font pas faillite" (sur le Japon nous n’en serons pas si assurés), et cet excès de demande fait baisser le prix (le taux d’intérêt).
Qu’en est-il pour l’homme de la rue ? Cela le concerne directement puisqu’il a, souvent sans le savoir, plein d’emprunts d’Etat dans son épargne. L’assurance-vie, les livrets en sont remplis. Ces produits versent actuellement un intérêt puisqu’ils contiennent encore des emprunts émis il y a plusieurs années à des taux positifs. Mais au fur et à mesure qu’ils seront remplacés par ces nouveaux emprunts qui non seulement ne rapportent rien mais en plus coûtent, le rendement offert va chuter, jusqu’à passer en territoire négatif. On imagine les scènes dans les agences bancaires… On attend le gouvernement qui inscrira un taux négatif pour le Livret A…
Que faire ? Si déposer de l’argent à la banque coûte de l’argent, la solution consiste à le garder chez soi. Plus simple à dire qu’à faire. Déjà, essayez de débarquer dans votre banque avec une valise pour vider vos comptes d’épargne et les convertir en billets… Avec les nouvelles lois de sécurité intérieure, vous finirez au poste suspecté de terrorisme. Ensuite le risque de se faire cambrioler devient vite rédhibitoire. Et puis, comme c’est bizarre, quelle coïncidence, les Etats font tout pour décourager l’usage du cash, en diminuant le montant maximal des paiements en liquide, en limitant les retraits aux guichets, en incitant à l’usage de la carte bancaire. De plus en plus de responsables bancaires évoquent la disparition pure et simple des billets à horizon de quelques années.
Non la solution ne réside pas dans le cash, bien sûr, mais dans de l’or physique stocké dans un coffre. Voici la meilleure façon d’échapper aux taux négatifs et aux dérèglements qu’ils génèrent, puis aux crises graves qu’ils provoqueront inéluctablement. Le cash ce n’est que du papier, et comme notre monde financier est déréglé, il risque fort un jour de perdre de sa valeur, soudainement et brutalement. Ou alors la remise sur pied du système bancaire se fera par une ponction massive des comptes des épargnants, comme le permet, depuis le 1er janvier de cette année en Europe, la directive européenne BRRD. Mais l’or stocké dans un coffre (si possible en dehors du circuit bancaire, pour une sécurité optimale) n’est bien sûr pas concerné. Revenir vers l’or c’est le retour à l’économie monétaire saine quand les taux négatifs traduisent une grave maladie, un cancer de la finance actuelle.
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