Finalement mes trois articles sur la fin de la sanctuarisation de l'or de la Banque de France n'auront pas été inutiles : le JT du 20h de France 2 du 14 février y consacre un sujet (de 15'40 à 18'30).

Le journaliste ne parle pas de mes articles, qui sont argumentés et sourcés, mais préfère s'appuyer sur celui du site Insolatiae selon lequel JP Morgan a fait "main basse" sur l'or de la Banque de France. C'est bien sûr faux et je n'ai jamais rien dit de tel, soyons sérieux. Il fouille aussi le Net pour trouver un tweet affirmant avoir photographié des fourgons emportant l'or de la France... Il ne manque pas non plus l'interview de l'expert de service qui ne connaît rien au sujet.

La Banque de France et JP Morgan mettent en place des swaps et des prêts sur l'or, ce qui engage le stock d'or physique, ce que le "journaliste" de France 2 n'explique pas. Il dit ensuite que seul l'or des banques centrales étrangères stocké dans le sous-sol de la Banque de France est concerné, mais que l'or français ne "devrait" pas être mobilisé "selon un article des Echos". C'est justement la question que je pose ! Ce conditionnel devrait pousser le journaliste à aller plus loin.

Or, je le rappelle, Sylvie Goulard, second sous-gouverneur de la Banque de France, et à l'initiative de cet accord, a déclaré dans The Alchemist d’octobre 2018 : "Depuis 2009, la Banque de France s'est engagée dans un ambitieux programme d'amélioration de la qualité de ses réserves d'or. L'objectif est de s'assurer que tous ses lingots sont conformes aux normes LBMA [London Bullion Market, le marché de l’or de Londres] afin de pouvoir être négociés sur le marché international." Je crois que c’est clair.

J'encourage les journalistes de France Télévision et d'ailleurs à poursuivre leurs recherches sur ce sujet fondamental.

La reproduction, intégrale ou partielle, est autorisée à condition qu’elle contienne tous les liens hypertextes et un lien vers la source originale.

Les informations contenues dans cet article ont un caractère purement informatif et ne constituent en aucun cas un conseil d’investissement, ni une recommandation d’achat ou de vente.