Les banques grecques resteront fermées pour une semaine à compter de ce lundi et les retraits aux distributeurs automatiques plafonnés à 60 euros par jour dans le cadre des mesures de contrôle des capitaux qu'Alexis Tsipras a ordonnées pour protéger le système bancaire grec d'une vague de retraits massifs susceptibles d'entraîner la faillite des établissements bancaires.

Ces mesures surviennent au terme d'un week-end de développements inattendus et spectaculaires, avec l'annonce d'un référendum en Grèce sur les propositions des créanciers qui a conduit à une rupture des négociations entre Athènes et ses partenaires avant que la Banque centrale européenne (BCE) décide dimanche de ne pas relever le plafond de ses liquidités d'urgence (ELA), vitales au fonctionnement des banques grecques.

"Plus nous gérerons dans le calme ces difficultés, plus vite nous pourrons les surmonter et plus modérées seront leurs conséquences", a déclaré Alexis Tsipras, qui est apparu le visage sombre dimanche soir à la télévision grecque.

Le chef du gouvernement, au pouvoir depuis janvier, a dit que ses partenaires européens et la BCE ne lui avaient pas laissé d'autre choix que de mettre en oeuvre ces mesures. 

"Le rejet de la demande du gouvernement grec pour une brève prolongation du programme (d'aide) est un acte sans précédent selon les critères européens, remettant en cause le droit d'un peuple souverain à décider. Cette décision conduit aujourd'hui la BCE à limiter les liquidités disponibles pour les banques grecques et force la banque centrale grecque à recommander une fermeture bancaire et une restriction sur les retraits bancaires", a-t-il expliqué.

Tsipras a ajouté que les dépôts bancaires seraient garantis et que les salaires seraient payés.

Au même moment, les files d'attente formées devant les distributeurs automatiques encore en service, de moins en moins nombreux à Athènes où les retraits se sont multipliés depuis l'annonce, dans la nuit de vendredi à samedi, d'un référendum, et les stations-services illustraient l'ampleur des difficultés qui attendent les Grecs.

 

Vers un inéluctable "Grexit" ?

L'échec des négociations avec les "institutions" (Commission européenne, BCE et Fonds monétaire international) rend pratiquement inéluctable un défaut de paiement de la Grèce dès mardi, date à laquelle la Grèce est censée rembourser 1,6 milliard d'euros au FMI.

Ce qui suivra reste incertain, mais la perspective inédite d'un "Grexit", une sortie de la Grèce de la zone euro quatorze ans après son entrée dans l'Union économique et monétaire, a gagné en intensité.

 

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