Communément, l’or a la réputation, en plus de faire office de valeur refuge, lorsque l’économie vacille et les autres actifs sont en berne, de constituer un solide rempart contre la hausse des prix.
Or, malgré l’envolée majuscule de l’inflation au cours des derniers mois, le précieux métal jaune n’a pas la cote. Après avoir brièvement dépassé les 2 000 $ l’once, le 8 mars dernier, en réaction aux craintes liées à la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine et avoir approché son plus haut historique datant de l’été 2020 en pleine crise du Covid, le cours de l'once d'or en dollars s’est replié de plus de 8 % entre le 1er janvier 2022 et le 5 novembre dernier.
Pour quelles raisons la cote de l’or recule-t-elle en dépit de la forte hausse des prix ? Interrogé par Synapses, Benjamin Louvet, gérant matières premières chez OFI Asset Management, bat en brèche l’idée reçue selon laquelle l’or offre une protection directe contre l’inflation. Il convient, selon l’expert, de regarder du côté des taux d’intérêt pour comprendre le niveau actuel des cours de l’or. L’inflation n’est qu’une composante de l’équation. L’évolution du cours de l’or est en réalité inversement corrélée aux taux d’intérêt diminués de l’inflation. À ses yeux, les perspectives d’évolution du métal doré sont donc étroitement liées à la politique monétaire menée par les banques centrales, en particulier la Fed. Des banques centrales qui font preuve d’un appétit vorace pour l’or.
Dans ce contexte, ne serait-ce pas le moment de profiter d’un or relativement bon marché pour se positionner ?
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