Le tremblement de terre a eu lieu : Donald Trump est élu président des États-Unis d’Amérique. Voilà un énorme "Cygne noir" ! Que faut-il en attendre ?

D’un côté, la victoire de Trump apparaît comme un formidable démenti aux mensonges économiques que nous subissons depuis la crise de 2008 : non le chômage n’est pas à 5%, mais plutôt à 15% ; l’emploi industriel n’est pas reparti ; il n’y a jamais eu de véritable reprise et la croissance demeure faiblarde ; la politique laxiste de la Fed ne sert à rien. La classe moyenne s’atrophie, la pauvreté progresse. Les Américains ont clairement signifié qu’ils n’adhèrent pas au discours optimiste sur l’état de l’économie que leur vendent les médias et les autorités. Voilà qui suscite un espoir que la donne change, que la nouvelle administration deviennent plus lucide et arrête de se reposer sur les dépenses budgétaires et le laxisme monétaire pour aller vers une économie plus saine.

Signalons d’ailleurs que Trump a multiplié les attaques contre la présidente de la banque centrale, Janet Yellen. Un changement de politique monétaire est-il à prévoir ? Le retour à la normale concernant les taux d’intérêt et la fin des taux zéro va-t-elle advenir ? Ce serait, à n’en pas douter, un autre tremblement de terre, lourd de risques pour le système financier.

D’un autre côté, Trump n’a jamais indiqué faire de la réduction de la dette fédérale un objectif prioritaire et son programme contient d’importantes baisses d’impôts, pour les particuliers et les entreprises. Il s’est engagé à réduire les dépenses publiques, toutefois à l'exception des programmes sociaux et militaires, les postes les plus importants ; la tâche s’annonce donc ardue…

Il faudra voir aussi comment il va réorienter le pays dans le commerce international. Nombre d’experts l’accusent d’être protectionniste, mais, à la vérité, il s’attache surtout à dénoncer les entorses à la libre concurrence quand, par exemple, il accuse la Chine de manipuler sa monnaie afin de favoriser ses exportations ou de subventionner son acier pour écouler ses capacités excédentaires (qui pourrait le contredire ?). Il ne veut plus une ouverture inconditionnelle des frontières, il ne veut plus que des entreprises soient poussées à la faillite par des importations qui bénéficient de subventions du pays d’origine.

Surtout, il a violemment critiqué le "capitalisme de connivence", ces liaisons incestueuses entre les grandes entreprises (notamment les banques) et l’État, cette perversion du vrai capitalisme. Là encore, le retour à un vrai libéralisme constituerait un formidable progrès.

Quoi qu’il en soit, il va y avoir du changement par rapport à la politique actuelle, d’autant plus que les Républicains sont majoritaires à la Chambre des représentants et au Sénat. L’incertitude domine aujourd’hui, et d’ailleurs l’or monte fortement, mais l’espoir d’une économie fonctionnant sur des règles plus saines se fait jour… Donald Trump deviendra officiellement président le 20 janvier : l’année 2017 s’annonce très excitante.

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