En avril 2018, j'expliquais que la Chine développait doucement mais sûrement les institutions nécessaires pour rendre le pétrole convertible en or. Concrètement, la Chine a mis en place deux outils qui sont aujourd’hui au cœur de notre actualité. Le premier est une cotation de l’or à Shanghai, le Shanghai Gold Exchange. Avec ce marché, si vous avez de l’or, vous pouvez venir à Shanghai pour l'échanger contre du yuan. Le deuxième est ce que l’on appelle un contrat future sur le pétrole, qui est aussi coté… à Shanghai. Ce type d’outil financier permet d’acheter du pétrole à un horizon de temps donné (par exemple 6 mois), soit pour spéculer ou pour en prendre livraison. En Occident, nous avons les mêmes outils. Donc logiquement, dans un monde qui fonctionne bien, les prix sur les deux places de marché sont les mêmes, car dès qu’un écart se forme il y a des petits malins qui achètent d’un côté pour revendre de l’autre. Ce mécanisme, appelé "arbitrage", permet à une action cotée à New York et à Paris d’avoir la même valeur. Par contre, dans le cas où le monde commençait à moins bien fonctionner, où des barrières étaient érigées entre les BRICS et l’Occident, ces mécanismes d’arbitrages pourraient ne plus fonctionner correctement et cela nous réserverait des “surprises”. Je vous parle ici des conséquences de la crise entre la Russie et l’Occident, avec tout son train de sanctions dont l'objectif est précisément d’ériger de telles barrières. La Chine siphonne l'or occidental grâce aux sanctions et aux manipulations du prix de l'or.

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