Vous trouverez ci-dessous une analyse chartiste de l’or. Ne tirez pas sur le chartiste.

Comme vous le savez, différents facteurs peuvent venir contrer le mouvement qui semble s’être amorcé, et je peux me tromper. Je dirais même plus, je serais heureux de m’être trompé.

Voici d’abord un plan large du graphique de l’or en USD, sur lequel on voit les faisceaux de Fibonacci qui rayonnent depuis le début du bull market.

Curieusement, sur ce graphique, on voit que le bull market a commencé en 1984. Il y a eu une poussée haussière de l’or et la résistance, qui a repoussé cinq fois la hausse des cours entre 1984 et 1988, a été retouchée en 2011. Les autres faisceaux de Fibonacci de cette hausse initiée en 84 ont également resservi depuis.

Si vous regardez le rallye haussier, qui a suivi la forte baisse des cours de 2008, il y a un faisceau (que j’ai mis en pointillés) sur lequel il n’y a pas eu de pull back en 2008.

Je pense qu’on va aller le chercher dans cette jambe de baisse, pour mieux consolider la hausse à venir.

La grosse résistance devrait probablement être retouchée dans les mois à venir, en 2019 ou 2020, vers 2400 $.

 

 

Sur le plan plus serré ci-dessous, on peut constater que la MM100 mois a fait résistance depuis août 2017 à six reprises.

La MM140 mois a servi de support en décembre 2016 et novembre 2017, mais elle a été cassée en juillet dernier.

Force est de constater que la MM200 mois sera à la fin de l’année superposée avec le faisceau de Fibonacci, sur lequel il n’y a pas eu de pull back en 2008 et 2009.

La MM200M et ce faisceau seront exactement superposés au bout de la hauteur du triangle, dont nous sommes sortis par le bas.

Il y a donc trois bonnes raisons de penser que l’or va descendre vers 1000 $ au tout début de 2019.

 

 

Si on regarde le graphique hebdomadaire de l’or, il est évident qu’il forme depuis août ce qu’on appelle un fanion baissier.

 

 

Quatrième bonne raison...

Vous trouverez ici la définition du fanion baissier.

La chute de l’or ayant commencé le 23 avril à 1335 $, les cours de l’or ont chuté de 174 $ jusqu’au 13 août.

La sortie de fanion aura probablement lieu vers 1190 $ fin octobre, et devrait nous mener 174 $ plus bas, vers 1019 $.

 

 

La cinquième raison est la hausse attendue du Dollar index, qui dessine une ETE inversée et remonte vers sa ligne de cou vers 97,5.

Avec la possibilité qu’il remonte jusqu’à sa ligne de base dans un deuxième temps.

 

 

Si l’or doit chuter à 1000 $, l’argent chutera à 11.95 $, comme je l’ai démontré précédemment.

Et ce, malgré le corner de l’argent physique, qui est toujours en cours, et malgré le ramassage continu de l’or physique.

Comme l’euro va chuter face au dollar, c’est sans doute un mauvais calcul de vouloir acheter l’argent au plus bas, d’autant plus que l’on risque de constater des primes croissantes sur l’argent physique.

Le pétrole sera-t-il entraîné à son tour à la baisse ? Si cela arrivait, Wall Street chuterait également.

Géopolitique monétaire

Le Yuan, qui semble indexé sur l’or depuis avril, va chuter également contre le dollar, rendant totalement inutile les barrières douanières américaines.

Plus le dollar montera, plus la crise de la dette s’amplifiera. Les défauts vont se multiplier et les banques vont souffrir.

Au final, Trump sera obligé de dévaluer brutalement le dollar pour que son industrie reste compétitive à l’export et pour calmer la crise internationale de la dette.

Souvenez-vous qu'à la fin du mois d’août 2018, la Chine a refusé de se voir imposer un nouvel Accord du Plaza, d’après l’agence de presse Chine Nouvelle (XinhuaNet), la plus ancienne des deux agences de presse chinoises, information reprise par zerohedge ici. La Chine considère que le Japon a été la grande victime de cet Accord du Plaza et que l’économie nipponne ne s’en est jamais remise. Le taux de change entre le dollar et le yen avait baissé de 51% en deux ans, effaçant la moitié de la valeur des réserves monétaires du Japon.

Mais si la Chine peut se targuer publiquement d'avoir refusé ce nouvel Accord, c’est que cela a été proposé par la Réserve fédérale et Donald Trump. Il y a donc, dans les coulisses de la géopolitique monétaire, une volonté de faire baisser le dollar. Il reste encore aux Américains à apprendre à négocier avec diplomatie, ce qu’il ne savent pas faire quand ils ne sont pas en position de force. La politique de la canonnière du Yang-Tsé n’est plus de mise aujourd'hui. Ni les Chinois, ni les Russes ne se laissent impressionner par les porte-avions américains; or c’était l’argument massue ultime pour imposer la violente dévaluation de 1985.

La crise actuelle semble inexistante au regard de la flambée des cours du dollar de 1983 à 1985. La chute a été tout aussi violente… que la hausse, qui l’a précédée.

Cette chute du dollar s’est terminée le 1er janvier 1988, le jour exact du sommet de la poussée de l’or de 1984 à 1988. Les initiés ayant acheté de l’or durant les négociations de l’Accord du Plaza ont fait une très belle culbute.

À l’époque, ils avaient joué l’or contre le dollar mais pas l’argent, alors que je crois savoir qu’ils vont jouer les deux métaux précieux dans les mois à venir.

 

 

Une crise d’une telle ampleur sera-t-elle évitée ?

Évidemment, ceci est une analyse graphique, montrant un scénario parmi les multiples possibles.

La géopolitique militaire ou monétaire peut bousculer cet enchaînement.

 

 

Ceci expliquant cela, vous comprendrez pourquoi toute l’armada de l’OTAN se dirige vers la flottille russe en Méditerranée orientale, la Russie étant moins puissante que la Chine…

Vous comprendrez pourquoi, les diplomates chinois, russes et iraniens ont accéléré dès la fin de semaine dernière les négociations pour faire entrer l’Iran dans l’OCS, l’organisation de coopération de Shanghai, qui est un traité de défense eurasiatique, qui fait le pendant à l’OTAN.

Et pourquoi la Chine a refusé l’entrée d’un bâtiment militaire américain, qui voulait faire relâche dans le port de Hong Kong (NY Times).

Cette guerre commerciale est en réalité monétaire, et les pressions militaires sont actuellement au maximum.

À suivre…

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