• L’or performe mieux que le S&P 500 lors de l’arrivée d’un nouveau président
  • Les investisseurs attendent d’y voir clair dans les politiques intérieures et commerciales de Trump

Les gold bulls qui anticipent un rallye de l’or ont peut-être l’histoire de leur côté avec l’arrivée du nouveau président américain.

Un coup d’œil aux récentes transitions présidentielles renforce l'optimisme des traders quant aux perspectives du métal précieux. L’or a, en moyenne, augmenté de 15% dans les années marquant l'investiture d’un nouveau président depuis les années 1970, en progressant durant cinq des sept années. En contraste, l’indice S&P 500 a décliné pendant quatre de ces années, pour une perte moyenne de 0,9% sur la période.

 

 

De Gerald Ford à Barak Obama, l’or a souvent servi de valeur-refuge en période de changements politiques. Le métal a grimpé de quasiment 5% cette année, alors que les interrogations au sujet du possible impact économique des politiques de Trump s’ajoutent à l'inquiétude des investisseurs à propos de la montée des frictions commerciales et du Brexit. Les bulls se disent que l’or poursuivra sa hausse, à mesure que les détails du programme de relance budgétaire de Trump émergeront et que les tensions avec les partenaires commerciaux, incluant la Chine, feront peur aux investisseurs.

"Nous n’avons aucune idée de ce qu’il va se passer avec certaines politiques de Trump… tout le monde est un peu nerveux," a déclaré Axel Merk, fondateur de Merk Investments Llc, qui gère plus de 300 millions $ d’actifs. "L’or est relativement sous-évalué, et il grimpera plus haut."

 

 

Trump a menacé de renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et a averti les compagnies qui exportent des emplois à l'étranger qu’elles devront payer des taxes additionnelles lorsqu’elles importent des biens aux États-Unis. Il a promis d’adopter une attitude plus rigoureuse à l’égard des importations chinoises, tandis que son choix pour le poste de secrétaire au commerce, Wilbur Ross, a averti les partenaires commerciaux des États-Unis qu’ils devront pratiquer un "commerce équitable".

L’or a gagné 72% en 1974, la plus grande augmentation annuelle jamais enregistrée au cours d'une année d’inauguration présidentielle. C’était l’année où Ford a remplacé Nixon, qui avait démissionné. Le second gain le plus élevé fut de 24%, en 2009, lorsque Barak Obama prit les commandes en pleine crise financière mondiale.

Pas toutes les années d’inauguration présidentielle ont été bonnes pour l’or. Le métal a perdu 33% en 1981, lorsque Ronald Reagan devint président. Il chuta également en 1989, l’année où George W. Bush débuta sa présidence.

L’or, qui sort d’un de ses pires trimestres en plus de trois ans, a réussi, en 2017, à ne pas être trop affecté par les gains boursiers et la perspective de nouvelles hausses de taux d’intérêt, en grimpant de 4,8%, à 1 202,21 $ l’once. Que ces gains perdurent dépendra de la souplesse de la transition vers la nouvelle présidence.

"Il arrive fréquemment qu'un nouveau président amène une grande euphorie, puis la réalité nous rattrape," dit Merk, qui dirige un ETF sur l’or de 120 millions $. "Il est plus difficile de mettre en place des politiques."

 

Source originale: Bloomberg.com

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