La production aurifère au cours d'une année aurait déjà atteint un niveau record, selon le président du World Gold Council.
Au mieux, la production va se stabiliser, avant de décliner lentement alors que la demande augmentera, surtout à cause des risques politiques mondiaux et des achats soutenus des consommateurs en Inde et en Chine, a déclaré Randall Oliphant, lors d’une interview lundi.
"Ce qu’il va se passer dans le système politique américain n’est pas clair en ce moment", a dit Oliphant, un vétéran de l’industrie qui a dirigé quelques-unes des plus grosses compagnies minières au monde. "Toute cette incertitude crée un terreau très fertile pour que les gens se tournent vers l’or".
Le prix pourrait grimper jusqu’à 1 400 $ l’once dans les douze mois, et atteindre des niveaux records à "moyen terme", a affirmé Oliphant au Denver Gold Forum, le 28ème rassemblement annuel des dirigeants des minières, des hedge funds, des banquiers et analystes, qui a attiré environ 1 100 participants.
Les contrats à terme sur l’or à New York s’établissaient à 1 311,50 $, lundi. Ils avaient atteint un plus haut record de 1 923,70 $ en 2011.
Les préoccupations d’Oliphant au sujet du pic de production ont trouvé écho à la conférence, qui s'est déroulée cette année à Colorado Springs. David Harquail, directeur de Franco-Nevada Corp., a déclaré lundi que l’industrie aurifère continue d’être en phase d'après-croissance, dans laquelle les nouveaux projets d'exploitation ne font que remplacer les mines plus anciennes en manque de minerai.
"Nous n’allons pas tomber d’une falaise à court terme, mais, en même temps, il est très difficile de voir comment on pourrait produire assez d’or pour répondre à toute cette demande", a indiqué Oliphant.
Source originale: Bloomberg.com
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