La dette américaine va-t-elle bientôt poser problème ? Jusqu’à présent, la dette des États-Unis, qui avoisine les 34 000 milliards d’euros, soit 127% du PIB, n’a pas vraiment suscité d’inquiétudes. En revanche, la dette de la France, qui s’élève à 3 000 milliards d’euros et représente 111% du PIB, fait beaucoup parler, tout comme celles de ses voisins européens.
La différence réside dans l’attrait de la monnaie américaine pour les investisseurs étrangers. Cependant, certains grands acheteurs de dette américaine, comme la Chine, prennent leurs distances avec les obligations du Trésor américain. Cette distanciation vis-à-vis du dollar pourrait-elle devenir problématique pour les États-Unis et annoncer une crise à venir ? Christian Parisot, président d'Altaïr Economics, explique cette situation.
Le désengagement des investisseurs étrangers vis-à-vis de la dette américaine est-il susceptible d’avoir de fâcheuses conséquences pour l’Oncle Sam et, plus globalement, pour les marchés financiers mondiaux ?
Si les États-Unis devaient offrir des rendements plus élevés pour attirer de nouveaux investisseurs et financer leurs dépenses, cela pourrait entraîner des tensions sur les taux longs américains et peser sur la croissance économique.
Ce scénario n’est d’ailleurs pas sans précédent. En 2023, des tensions similaires sur les taux longs avaient déclenché une correction significative des marchés actions. Si la Chine continue de se débarrasser de sa dette américaine, les investisseurs doivent-ils se préparer à une nouvelle période de volatilité accrue sur les marchés ? La véritable menace réside-t-elle réellement dans la disparition de l’investisseur chinois ?
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