L'intégralité de la conférence "Crise politique et économique en Europe" avec Charles Gave, Olivier Delamarche et Philippe Béchade.

Charles Gave : Comment l’euro détruit l’Europe

L’euro va terminer par une crise constitutionnelle pour savoir qui est le souverain. Il va falloir qu’un jour ou l’autre l’Europe décide qui est le souverain en Italie. Est-ce Mr Juncker ou le peuple italien ? C’est ça la question essentielle et il n'y en a pas d'autre. Il va falloir y répondre dans les années qui viennent et elle se posera en France de la même façon.

 

 

Olivier Delamarche : les Banques vont sauter

Rien n'a vraiment changé depuis 2008. Le système bancaire est hypertrophié, avec des risques qui n’ont pas été provisionnés et des créances pourries qui ne seront jamais remboursées. Pourquoi ? Parce que nous sommes dans un système uniquement basé sur la dette. Aujourd'hui, on ne se sait pas faire de croissance hors croissance de la dette [...] La dette va continuer à croître jusqu’au moment où ce sera tellement énorme que cela débouchera sur la même chose qu’en 2008, c’est à dire des subprimes, avec des gens qui ne peuvent pas rembourser. Qui produit et procure cette dette ? Ce sont les banques. La fin de l’histoire est proche. Les banques vont sauter, c'est inévitable. Et ce jour là, mieux vaut ne pas avoir ses sous dedans. C’est pourquoi nous observons un important mouvement de débancarisation dans plusieurs pays européens. Les gens sentent bien qu’il y a un risque de plus en plus important.

 

 

Philippe Béchade : l'Europe des mensonges

Une Europe fiscalement dysfonctionnelle, la preuve par le cas irlandais. Une Europe économiquement mono-modèle, la preuve par le cas allemand. Une Europe politiquement irrationnelle, la preuve par le cas de Bruxelles. On pourrait résumer ces trois lignes par une seule : le poisson pourri par la tête. Aujourd'hui, à la tête de l'Europe nous avons Mr Juncker, qui laissera sa place au printemps prochain. On se demande si on trouvera mieux et plus anti-démocratique que lui, dont l'une des plus fortes maximes restera gravée dans le marbre : "Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens."

 

La reproduction, intégrale ou partielle, est autorisée à condition qu’elle contienne tous les liens hypertextes et un lien vers la source originale.

Les informations contenues dans cet article ont un caractère purement informatif et ne constituent en aucun cas un conseil d’investissement, ni une recommandation d’achat ou de vente.