Acheter de l'or physique est la meilleure solution pour garantir son patrimoine contre les crises. Mais comment faire ? Quels sont les quelques points clés à connaître pour investir correctement.

 

 


Bien que l’or soit une valeur refuge, puisqu'il porte en lui-même sa propre valeur, nous avons vu dans la dernière vidéo qu’il y a une grande quantité d'or papier, en réalité adossée à rien, qui circule sur les marchés et qui exerce une pression baissière sur le cours de l'or.

Le monde de la finance a réussi à vendre une très grande quantité d’or bidon.

Pourquoi bidon ? On a vu que ces produits dérivés remplissent parfaitement leur rôle tant que le marché est stable.

C’est là que réside toute la beauté de la chose. À la base, lorsque l’on souhaite posséder de l’or, c’est essentiellement pour se protéger d'une crise du système financier et économique.

Acheter de l’or papier, qui n'est adossé à rien, c’est comme souscrire une assurance à un assureur dont on sait pertinnement qu'il n'a provisionné aucune somme en cas d'accident d'un de ses assurés. Tant qu’aucun client ne demande à se faire rembourser d’un accident, tout va bien.

Ok, donc la solution est d’acheter de l’or physique. Mais ce n’est pas non plus très habituel comme démarche…

L’or physique reste la bonne solution pour se protéger des crises, mais là aussi il y a pas mal de choses à dire et de nombreux écueils à éviter.

En première approche ça fout la trouille d’acheter des pièces d’or pour les stocker chez soi.

En fait, acheter de l’or revient à s’acheter une assurance. Donc le mode d’achat et de conservation dépend des évènements contre lesquels on souhaite se protéger. Ensuite, quand on a défini ses objectifs on peut étudier les différentes solutions possibles.

Partons du scénario catastrophe pour aller vers les scénarios les plus calmes.

Le pire scénario c’est une crise qui emporte l’État avec elle. Plus rien ne fonctionne, et on est à deux doigts de vivre dans le monde de Mad Max !

Ok, dans ce cas il va effectivement falloir prévoir une détention directe de l’or. Dans ce cas, pour assurer votre or chez vous, vous pouvez souscrire une assurance mais sachez que de telles assurances coûtent chères et ne couvre qu’un pourcentage du prix de l’or déclaré.

Si on pousse le scénario catastrophe jusqu’au bout de sa logique, il faut que votre or reste un secret. Dans ce cas, vous décidez d’une cachette pérenne dans le temps, à l'abri de toutes convoitises, et vous faites confiance à votre mémoire comme seule clé d’accès.

Et puis si vous passez l’arme à gauche votre petit tas d’or fera des heureux un jour lorsqu’il sera retrouvé par hasard.

En même temps pour trouver des trésors oubliés, il faut bien que des bonnes âmes cachent leurs magots et les oublient…

Après, détenir une partie de son or chez soi n’est pas idiot, si cela fait partie d’une stratégie de diversification. Mais on va en reparler.

Bref, si vous détenez votre or chez vous, sachez également que lorsque vous voudrez le revendre vous subirez probablement une décote sur le prix, car l’acheteur prendra un risque par rapport à la provenance de cet or qui est sorti du "circuit professionnel" et pourrait avoir été altéré.

Gardez bien les preuves d’achats pour les impôts à la revente et voilà.

C’est quoi le "circuit professionnel" ?

L’autre solution est de passer par des entreprises qui proposent aux particuliers d’acheter, de vendre et de stocker de l’or pour leurs clients. Et dans ce cas-là, comme l’or reste dans un réseau de professionnel, il bénéficie d’une présomption de bonne qualité en quelque sorte.

Ok, donc je vais voir ma banque et je lui demande d’acheter de l’or et de le mettre en coffre ?

Alors oui mais non.

Déjà il n’y a plus beaucoup de banques qui proposent ces services. Mais quand bien même, je rappelle qu’aujourd’hui les craintes se portent sur le système monétaire et financier, dont le système bancaire est un rouage essentiel.

Ah ouais, tu ne confies pas les clefs de ta cave à ton sommelier alcoolique quoi…

Le problème quand on confie son or à quelqu’un est de savoir jusqu’à quel point on peut lui faire confiance pour qu’il nous le rende. Surtout en cas de crise…

Ce problème de confiance avec les intermédiaires s'appelle le risque de contrepartie.

C’est sous cet angle que vous devez analyser les choses.

Par exemple sur Internet on va trouver pleins de solutions commerciales différentes.

Pour simplifier il faut se demander pour chaque solution quelle est "la distance" entre votre or et vous. Quelle est le nombres d'étapes et d'intermédiaires différents.

La distance la plus courte est celle qui élimine l’intermédiation au niveau du stockage et de la détention, et évite d’être exposé à la faillite du courtier. 

Certains courtiers permettent d’acheter de l’or "dédié" et offrent une solution de stockage en nom propre, dans des coffres situés en dehors du système bancaire, gérés par un partenaire de stockage indépendant du système financier. Le client signe un contrat avec la société de stockage en direct, ce qui constitue la preuve qu’il stock en son nom et que son identité est connue de la société d’entreposage. Cela permet au client d’avoir un accès aux coffres sécurisés, sans que la présence d'un membre de la société de courtage ne soit nécessaire.

Le retrait et la prise de possession physique du stock d’or par le client est légalement autorisé (sans aucune pénalité) vu qu’il est propriétaire d’une quantité "finie" de lingots/lingotins.

C’est notamment la solution de GoldBroker.fr, dont la stratégie commerciale est de minimiser le risque de contrepartie et d'offrir le moins d'intermédiation possible. 

Mais d’autres offres existent dont l’objectif est de minimiser les coûts de détentions.

Stocker en nom propre coûte plus cher que de le partager avec d’autres clients, ce qu'on apelle une solution d'or "mutualisée".

Dans ce cas là, c’est le courtier qui stocke au nom de ses clients. Le certificat de stockage est global et édité au nom du courtier. Il n'y a pas de lien légal/contractuel direct entre le client et la société de stockage, donc la chaîne de "propriété" de l'or n'est pas directe. La société de stockage sécurisée ne connaît pas l’identité exacte du client, ni le numéro de série des barres qu’il possède, sans avoir recours au courtier. Raison pour laquelle les clients n'ont pas d'accès direct à leur or physique.

C’est un point critique, car si la société de stockage ne connait pas l'identité exacte des clients finaux, comment prouver légalement que l'or physique vous appartient en cas de problème ?

La détention mutualisée, c'est une copro sur un lingot ?

C’est le courtier qui organise la vie collective sur l’or en question. La barre est détenue par plusieurs investisseurs, chacun d’entre eux possédant une part de celle-ci. Alors cela permet de posséder un bout de lingot pour peu de frais. Mais en contrepartie ils ne peuvent pas aller chercher leur or directement au coffre, car en réalité le coffre appartient au courtier et les investisseurs ont un droit de propriété auprès du courtier.

C’est comme à la banque du coup, car si le courtier coule, l’or de ses clients pourrait être saisi.

Enfin bref, il y a énormément de solutions pour détenir de l’or dans le circuit professionnel et hors système bancaire avec des degrés d’intermédiation différents.

En gros, moins il y a d’intermédiaires plus la solution est sécuritaire, mais en revanche ça coûte un peu plus cher. Donc le risque existe mais il est beaucoup plus faible.

Mais alors, comment on fait pour choisir une plateforme de confiance ? C’est quoi les critères ?

Ça c’est une bonne question avec une réponse très simple : le risque zéro n’existe pas.

Même si vous détenez directement votre or dans un coffre, sans passer par aucune plateforme, vous avez toujours une minuscule probabilité de ne pas revoir votre or pour une raison ou pour une autre puisque vous ne l’avez pas avec vous.

Du coup, pour faire face à ce risque il faut diversifier. Comme vous ne pouvez pas avoir 100% confiance dans une solution, et bien choisissez en deux ou trois et répartissez votre risque.

Bon après tout dépend de la quantité d’or que vous avez en épargne. Si vous avez 3 napoléons dans une enveloppe au fond d’un tiroir qui vous viennent de votre grand-mère, ne vous cassez pas la tête non plus. Le tiroir ou le coffre à bijoux fera très bien l’affaire…

On est tout bon du coup ?

Presque, il faut aussi parler de la revente.

Acheter de l’or est facile, il y a plein d'offres commerciales pour ça. La revente est peu plus sensible. Si vous prenez votre or sur une plateforme, il y a de grandes chances que vous soyez plus ou moins obligés de le revendre via cette plateforme, et là vous ne bénéficierez pas forcément des prix les plus avantageux.

C'est pour ca que j'aime bien quand une plateforme propose la livraison de l'or. Avec ça, on sait qu'elle se rattache à peu près au prix du marché, et si elle s'en écarte trop à la revente, vous pouvez demander la livraison.

Les plateformes sont plus ou moins compétitives à la revente, en fonction des moments et des conditions.

Lorsque vous avez votre or chez vous, on a déjà dit que votre revendeur de quartier vous prendra une décote au prétexte que votre or est hors système professionnel.

Le dernier conseil est d'éviter les solutions les moins chères, où vous voyez que globalement l'entreprise n'est pas rentable, car vous vous exposez à deux risques :

Elles ne sont pas assez solides et risquent de faire faillite ou de mettre votre or à risque par une sécurité défaillante.

- Elles ne proposeront pas la livraison de l'or, donc vous risquez de vous faire "tondre" à la revente.

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