Le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et le Japon vont interdire les importations d'or russe dans de nouvelles sanctions imposées en réponse à l'invasion de l'Ukraine.

Les chefs d'État des pays du G7 veulent frapper à nouveau au cœur de la machine de guerre de Vladimir Poutine. Dimanche, au premier jour de leur sommet, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et le Japon ont annoncé l'interdiction des importations d'or russe, en guise de nouvelle sanction économique. La mesure ne s'appliquera qu'aux nouvelles extractions.

« Le bannissement de cette source d'exportation majeure privera la Russie de milliards de dollars », a commenté sur Twitter le président américain Joe Biden.

Quelques heures plus tard, la France, qui soutient la décision de ses alliés du G7, a expliqué que le sujet allait prochainement être discuté entre les 27 États de l'Union européenne.

 

 

Deuxième producteur mondial

L'embargo sur l'or russe est un moyen d'isoler un peu plus Moscou du système financier international, quatre mois après le début de son invasion en Ukraine. La Russie est le deuxième producteur aurifère mondial derrière la Chine. Et l'or est le deuxième produit exporté par le pays après l'énergie, déjà dans le viseur des pays occidentaux. Ses exportations de métal jaune, qui représentent ­15 milliards d'euros, soit 5% du marché global, sont dirigées à 90 % vers les pays du G7, dont une grande partie vers le Royaume-Uni. Londres abrite le principal centre financier mondial d'échanges de matières premières. « Ces mesures frapperont directement les oligarques russes », a déclaré le premier ministre britannique Boris Johnson.

Ces derniers mois, certains fondeurs faisaient le choix de ne plus refabriquer des lingots à partir d'or russe. Devant cette hostilité, la banque centrale de Russie avait alors repris en mars ses achats d'or sur le marché intérieur. Elle en détient désormais 2 000 tonnes, soit 140 milliards de dollars. Le Kremlin a également supprimé la TVA sur l'achat d'or pour encourager les particuliers à s'en procurer.

Cet embargo sur l'or russe pourrait faire grimper les prix du métal précieux, considéré comme une valeur refuge face à l'inflation.

 

Source originale: Le Figaro

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