Nous traduisons ici les propos de Jeff Nielson
Un des secrets les moins bien gardés dans l’empire frauduleux qu’est Wall Street est que les CDS n’étaient que de la pseudo-assurance. Le marché des CDS (Credit Default Swap, ou couverture en cas de défaut) est un schèma de Ponzi de plus de $60 trillions. Les firmes mafieuses de Wall Street qui « garantissent » cette assurance ne disposent que de quelques $milliards de liquidités chacune. Une simple arithmétique de base nous démontre bien que ces firmes n’ont jamais eu l’intention d’honorer ces contrats.
La magnitude de cette fraude et l’audace de ses coupables donnent des raisons suffisantes d’abolir ces firmes mafieuses de Wall Street, d’abolir le marché des CDS, et même d’abolir entièrement le marché des produits dérivés, afin que les banquiers ne puissent, à l’avenir, perpétrer un tel crime. En réalité, les CDS ont été bannis aux USA pour plusieurs décennies, grâce à des lois anti-gambling.
Cependant, la fraude des CDS ne fait qu’égratigner la surface de l'enfer qu’elle cache. Comme je l’ai souvent écrit par le passé, les CDS ne sont qu’un outil dont les banquiers se sont servis pour commettre un crime plus grand encore : le sabotage et/ou la destruction de la plupart des marchés européens de la dette.
Voici comment cette fraude de Wall Street fonctionne : premièrement, ces banquiers amassent de fortes positions short sur le marché de la dette européenne, ce qui fait monter les prix des CDS très haut. Pendant ce temps, leurs complices des médias de masse font de leur mieux pour faire peur au monde : « Le ciel tombe sur l’économie de la Grèce ». À ce moment intervient le troisième partenaire de cette intervention illégitime : les agences de cotation… Ne se basant que sur les changements de prix de ces CDS et sur la rhétorique des médias, ces agences notent à la baisse la dette de ces marchés européens, entraînant immédiatement une hausse des taux d’intérêt.
Cela hausse de façon significative les paiements d’intérêts pour ces économies endettées, les rendant, de ce fait, moins solvables. Ensuite, ces banquiers se livrent à une autre opération de vente à découvert (short), les médias en remettent, puis d’autres cotations à la baisse surviennent… ainsi le cercle vicieux parfait du crime est établi. En manipulant frauduleusement les marchés de la dette européenne, les terroristes de Wall Street ont réussi à faire grimper les taux d’intérêt sur la dette de la Grèce jusqu’à au moins 50 fois ceux des intérêts sur la dette des USA, malgré le fait que l’économie des USA est, fondamentalement, moins solvable que celle de la Grèce.
Nous disposons maintenant de ce qui devrait constituer le dernier clou dans le cercueil de la plus grande manipulation de l’histoire de l’humanité : la preuve que ce marché entier n’est qu’une fraude gigantesque.
La semaine dernière, la ISDA (International Swaps and Derivatives Association) a émis une décision à l’effet que l’annulation ou la diminution de près de 70% de la dette entière de la Grèce ne constitue pas un événement de faillite… Donc, les émetteurs frauduleux de ces CDS n’auront pas à honorer leurs contrats.
Il faut comprendre ici que, sans une « intervention », tous ceux impliqués, soit le gouvernement grec, les créditeurs de la Grèce, la Banque centrale européenne et les autres pays d’Europe, se dirigeaient vers une faillite involontaire à 100% dans les jours à venir. Pour éviter cet événement catastrophique, les créditeurs ont négocié une faillite volontaire avec le gouvernement grec, s’entendant sur une réduction immédiate de 53% du principal leur étant dû. Si on inclut les intérêts accumulés, ces réductions atteignent jusqu’à 75% pour certains créditeurs, avec une moyenne d’environ 70%.
Ce que dit la loi : Si la Grèce se dirigeait vers une faillite involontaire de 100%, même la ISDA ne pourrait éviter de payer cette « assurance », ce qui ferait s’effondrer le schèma de Ponzi de $60 trillions, entraînant toutes les banques de Wall Street et tous les marchés de dérivés… (et l’on ne s’en porterait que mieux).
Cependant, dans le système légal occidental, lorsqu’il y a perte lors d’une transaction et que l’une ou l’autre partie veut faire valoir une disposition du contrat pour se faire indemniser, il existe le "Duty to Mitigate" (en français le devoir de limiter les dommages). Cela signifie, dans notre cas, que si un ou plusieurs créditeurs de la Grèce veulent collecter l’ « assurance » qu’ils ont achetée contre la dette grecque, ils se doivent, légalement, d’essayer de minimiser l’amplitude de la faillite de la Grèce.
C’est exactement ce qu’ont fait ces créditeurs et, une fois cela fait, ils étaient en droit de compter sur l’assurance qu'ils avaient payé. Que la ISDA déclare dans sa décision qu’il n’y a pas eu défaut ne peut être basé que sur deux conclusions auxquelles elle serait parvenue :
a) Il n’y a pas eu d’événement de défaut parce que le « haircut », ou la perte sur le principal, était inférieure à 100%.
b) Il n’y a pas eu d’événement de défaut parce que la faillite était volontaire.
Concernant a), comme je l’ai expliqué plus haut, les parties au contrat ont l’obligation de limiter les dommages et, à cause de cela, les pertes de cette nature à 100% sont très rares, voire inexistantes. Mais même sans cette obligation, les parties vont généralement, de façon intelligente et rationnelle, essayer de négocier des compromis plutôt que de laisser un marché expérimenter les dégâts d’un écrasement, ce qui ne bénéficie à personne.
Que la ISDA ait maintenu cette interprétation signifie essentiellement qu’il ne pourra jamais y avoir de paiements effectués sur cette « assurance »… jamais.
Concernant b), précisément pour les mêmes raisons, tous les « événements de défaut » vont se changer en arrangements volontaires, négociés. Encore une fois, la ISDA, avec son interprétation, garantit qu’il n’y aurait jamais de paiements… C’est comme jouer à « pile ou face » : pile, je gagne et face, tu perds. Une fraude totale.
Il faut noter ici qu’une interprétation si perverse de ce qui constitue des pratiques d’affaires courantes ne pourrait être valide que si elle était expressément codifiée dans le contrat. On peut supposer qu’il n’en est rien, puisque il n’y aurait eu aucun besoin pour la ISDA d’émettre une « décision » concernant des contrats de couverture de faillite négociés de bonne foi.
On ne peut que rester pantois devant la naïveté et la stupidité colossales des acheteurs de cette « assurance ». C’est déjà faire preuve de folie que d’entrer dans le casino privé des mafieux de Wall Street (le marché des produits dérivés) et d’y faire une mise. Toutefois, d’y faire une mise après que le croupier/banquier à la tête du casino vous ait dit qu’il vous « expliquera plus tard si/quand vous gagnerez » relève de la plus haute idiotie.
Laisser les banquiers placer plus de $60 trillions au total et les laisser définir eux-mêmes les termes qui s’appliqueraient en cas de perte, après que toutes les mises soient sur la table, ne constitue même pas une manipulation subtile. Ce n’est qu’une fraude malhabile perpétrée par un groupe d’oligarques qui, encore une fois, ont démontré leur parfait mépris pour cette très vieille chose qu’on appelle la loi.
Ce qui nous amène à la meilleure partie. La ISDA est dirigée par les mêmes mafieux de Wall Street qui détiennent la vaste majorité de ces « mises ». Les perdants, ou les assureurs de cette dette, se réclament le droit exclusif et sacrosaint de définir les termes exacts d’une perte.
Voyez jusqu’à quel point cette fraude est devenue absurde… Si les créditeurs de la Grèce avaient laissé tomber le gouvernement, déclenchant un défaut à 100% (et donc le paiement de tous ces CDS frauduleux), cette même ISDA prétendrait qu’elle n’aurait pas à payer, dû au refus de ces créditeurs de limiter leurs pertes. Pile, je gagne. Face, tu perds. Ces usines à fraudes ne pourront jamais payer ce type de pseudo-assurance.
Ce qui est triste dans tout ça, c’est que le terrorisme économique qu’a perpétré Wall Street contre l’Europe depuis au moins deux ans se perpétue, ainsi que ce marché entièrement frauduleux. Maintenant que nous avons exposé cette fraude massive, nous pouvons y ajouter avec certitude un autre groupe de « complices » qui travaillent de concert avec les banquiers de Wall Street : les gouvernements traîtres de nos pays occidentaux qui se tournent le dos pendant que ces banquiers pillent et volent les économies de l’Europe.
Nos gouvernements ne peuvent plus prétendre représenter la « démocratie » progressive des Lumières. L’Occident entier achève de s’enliser dans le fascisme. Nos gouvernements ne sont maintenant qu’un réseau de syndicats du crime, travaillant exclusivement et à temps plein contre les intérêts des gens qu’ils représentent, pour une bande d’oligarques sans principes.
Ce dernier scandale des CDS de la Grèce, cette violation évidente de la loi, fait penser à une enseigne au néon qui proclamerait la culpabilité des banquiers impliqués, la faillite de tous les « régulateurs » et la complicité de nos gouvernements. Un jour bien sombre pour la démocratie…
Source originale: Bullionbullscanada
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