Face aux rumeurs selon lesquelles elle mentait à propos du montant de ses réserves d'or, la Bundesbank a décidé, mercredi, de rendre publics les détails de chaque lingot d’or qu’elle possède.

Le document de 2 300 pages de la banque centrale allemande fait la liste du statut et de l’emplacement de chaque lingot d’or faisant partie de ses 3 384 tonnes détenues, d’une valeur d’environ 107 milliards d’euros (120,3 milliards USD). La banque prévoit mettre à jour la liste annuellement.

Cette promesse de transparence date de 2012, alors que, depuis des années, des théories avançaient que l’Allemagne ne possédait pas autant d’or qu’elle affirmait. Et ces soupçons s’aggravaient avec le fait que l’Allemagne stockait une grande partie de ses réserves d'or outremer.

La liste publiée mercredi montre qu’à la fin de 2014, 35% de ses réserves se trouvaient en Allemagne, 43% à New York, 13% à Londres, et 9% à Paris.

La Bundesbank prévoit de détenir plus de la moitié de ses réserves en sol allemand d’ici 2020, en rapatriant 300 tonnes de New York et tout ce qui est détenu à Paris et à Londres. 120 tonnes ont déjà été rapatriées l’an dernier.

Il existe des raisons historiques pour lesquelles la majeure partie de l’or de l’Allemagne se trouve dans les coffres de la Fed, à la Banque de France et à la Banque d’Angleterre.

Dès la mi-1951, la Bank of the German States (prédécesseur de la Bundesbank) commença à constituer les réserves d’or du pays. Dans les années 1950 et 1960, grâce au « miracle économique » de l’Allemagne de l’Ouest d’alors et de ses exportations croissantes, ces réserves d’or augmentèrent rapidement, parce que les banques allemandes utilisaient ces dollars générés par l’exportation pour acheter de l’or.

Et le résultat, aujourd’hui, est que la Bundesbank possède les deuxièmes plus grandes réserves d’or au monde, derrière les États-Unis.

Au moment de la Guerre froide, l’on estimait que l’or allemand devait être gardé « à l’ouest du Rhin », le plus loin possible des frontières du pays, par crainte d’invasion soviétique.

Source originale: Europeonline-magazine

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