La LBMA a annoncé l'instauration d'un code de conduite visant à renforcer la confiance dans le marché londonien de l’or, dont le montant annuel s'élève à 5000 milliards $, après des années d'investigations renforcées de la part des instances de régulation britanniques.

Le code effectue des recommandations de bonnes pratiques en matière de gouvernance, gestion des risques et conformité, partage d’informations et conduite professionnelle.

Le président de la LBMA, Paul Fisher, a déclaré : "Ce code est un pas important vers une plus grande confiance, plus de cohérence et de transparence sur le marché."

La LBMA a indiqué que ses membres, composés des banques de négoce, des raffineurs, des traders et des producteurs, devront signer une déclaration d’engagement en faveur du code. Une condition obligatoire à partir de juin 2018.

"Les membres disposeront d’une période de 12 mois pour démontrer leur conformité au code. À défaut, cela pourrait potentiellement entraîner la suspension ou la révocation de leur adhésion," a déclaré un porte-parole de la LBMA.

Ce code est l'un des trois codes développés suite à la révision FEMR (Fair and Effective Markets Review) du marché des titres à revenu fixe, des changes et des matières premières, commandée par le gouvernement il y a trois ans, après la condamnation de plusieurs banques britanniques à payer des milliards de livres d'amendes pour avoir tenté de truquer le LIBOR et de manipuler les taux de change.

La FEMR a constaté que les codes informels de conduite étaient souvent incompris ou ignorés, surtout dans les marchés bilatéraux de gré à gré, comme celui de l’or. De plus, un manque de contrôles internes et de responsabilité personnelle a contribué à une "dérive éthique".

La FEMR recommande que les sociétés opérant sur ces marchés s'impliquent davantage pour "développer et adhérer à des normes de pratiques claires, bien comprises et pratiques."

Dans la foulée du scandale du LIBOR, les prix de référence pour les métaux précieux à Londres, les fixings, ont été reconfigurés, tandis que la LBMA a révisé sa structure de gestion l’an dernier et a annoncé son intention de rapporter les transactions.

L'inquiétude croissante suscitée par la règlementation et les efforts vers plus de transparence ont nourri les spéculations selon lesquelles les transactions sur le marché de gré à gré de l'or pourraient migrer vers la bourse.

Intercontinental Exchange (ICE) a lancé ses nouveaux contrats sur les métaux précieux plus tôt cette année, et le London Metal Exchange (LME) envisage l’émission de l'ensemble de ses contrats en juillet.

Source originale: Reuters

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