Lors d'une interview pour King World News le 12 juillet, j’ai déclaré que la Troïka et les États-Unis feraient tout leur possible pour maintenir la Grèce dans l’Union européenne. Laisser la Grèce sortir aurait été le dernier clou dans le cercueil du l’Union européenne. Cela entraînerait la chute des dominos que sont l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la France, aussi bien que les banques européennes. Et cela prouverait que cette union politique et monétaire artificielle est une farce totale qui était destinée à l’échec, avant même sa création.
La proposition offerte au gouvernement grec et à son parlement est bien pire que celle rejetée par les grecs lors du référendum, dimanche dernier. Cette proposition porte sur 85 milliards euros, qui s'ajoutent aux 320 milliards d’euros existants. De plus, il y aura du financement à court terme à hauteur de 12 milliards et, potentiellement, 35 milliards supplémentaires pour la création d’emploi. Donc, la Troïka, insolvable, crée encore 135 milliards d’euros afin de prêter à un pays en faillite qui ne peut même pas payer les intérêts de sa dette. Des gens en faillite qui conduisent des gens en faillite vers la perdition…
Comme j’en ai discuté sur KWN, la seule solution pour la Grèce est de faire défaut sur cette dette et de repartir sur de nouvelles bases avec une nouvelle drachme. Aucune autre solution ne permettra à la Grèce de s’en sortir. Mais le problème est que le peuple grec veut le beurre et l’argent du beurre. Les Grecs veulent jouir d’un standard de vie découlant de la dette européenne plutôt que de s’enrichir grâce à leur propre travail. Ils tiennent à tous ces bénéfices sociaux que d'autres pays européens ne peuvent même pas se permettre. Et ils veulent partir plus tôt à la retraite que partout ailleurs en Europe. Ils ne réalisent pas que rester dans l’Union européenne et la zone euro ne fera qu'augmenter une dette déjà insoutenable et, que cela mènera à un effondrement encore plus violent.
On considère la Grèce comme le seul gros problème… du moins, c’est ce que les élites voudraient nous faire croire. Mais la Grèce n’est, évidemment, qu’un microcosme du monde entier. Presque tous les pays occidentaux ont le même problème, ainsi que le Japon, la Chine et les pays émergents. Tout le monde est focalisé sur la petite Grèce, dont la dette de 320 milliards a augmenté de seulement 33% depuis la Grande crise financière débutée en 2007. Pour comparer, les États-Unis ont une dette de 18 milliards$ qui a augmenté de 100 % depuis 2007. En d’autres termes, la dette fédérale américaine a augmenté de 9 000 milliards$, lors des huits dernières années, tandis que celle de la Grèce n’a augmenté que de 80 milliards d’euros. Les États-Unis n’ont pas enregistré d'excédents budgétaires depuis 1960. Les élites se servent de la Grèce pour faire diversion du vrai problème mondial, qui est, évidemment, une économie américaine virtuellement en faillite.
Durant cette crise, la manipulation du prix de l’or à la baisse s’est poursuivie. Pendant ce temps, le Bitcoin a reflété cette crise en grimpant de 50%, depuis le début du mois de juin. Le Bitcoin n’est « qu’une » monnaie électronique alternative, tandis que l’or physique constitue une monnaie véritable, voire la seule forme de préservation de richesse. Nous approchons de la fin de cette manipulation de l’or et d’une explosion à la hausse de son prix. L’an prochain, à pareille date, il est probable que l’or reflétera véritablement cette crise majeure dans laquelle le monde est en train de plonger.
Source originale: GoldSwitzerland
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