Tout d’abord ce fut l’Allemagne qui rapatria 120 tonnes d’or physique en 2014; puis ce fut les Pays-Bas qui récupérèrent « secrètement » 122 tonnes d’or; puis, en mai dernier, nous apprenions que l’Autriche deviendrait la troisième nation importante de l’Europe à rapatrier la plupart de son or détenu à l’étranger, surtout à la Banque d’Angleterre, pour l'entreposer à Vienne et en Suisse.
Grâce aux dernières données publiées hier par la Fed de New York, nous savons maintenant que, depuis 2014, la "saignée" des coffres situés 90 pieds (+/- 25m) sous le 33, Liberty Street (et qui pourrait être relié par un tunnel au coffre de JP Morgan, situé de l’autre côté de la rue, au 1 Chase Manhattan Plaza), continue, et s’accélère même.
Comme le démontre le graphique ci-dessous, tandis que les banques centrales assurent qu’il n’y a rien à craindre au sujet de la monnaie papier, l’or sort doucement du plus grand dépositaire d’or au monde : la Réserve fédérale de New York.
Selon le dernier rapport mensuel sur le total des actifs officiels étrangers détenus à la Fed de New York, au mois de juillet, le total d’or physique a décliné à un peu plus de 8 milliards $ (évalué au « prix traditionnel » de 42,22 $ l’once). Cela signifie qu’après être passé sous les 6 000 tonnes en janvier, pour la première fois depuis la confiscation de l'or par Roosevelt, le total d’or physique détenu à la Fed de New York a baissé de 19,9 tonnes supplémentaires en septembre, pour atteindre 5 919,5 tonnes.
Cela représente le double de ce qui a été retiré en août, soit dix tonnes, et constitue le plus gros retrait depuis janvier.
Avec moins de 5 920 tonnes dans l’inventaire de la Fed de New York, nous avons atteint la plus faible quantité d’or détenue depuis des décennies, et un vingtième mois consécutif d’inventaire inchangé ou à la baisse; et si on ajoute cela aux retraits précédents, on arrive à 199 tonnes d’or retirées lors des derniers douze mois, et à un incroyable 276 tonnes depuis le début de 2014.
Pour information, durant la dernière crise débutée en mars 2007 et qui s’est poursuivie jusqu’en novembre 2008, les banques centrales étrangères ont retiré de l’or vingt mois sur 21 mois consécutifs, pour un total de 409 tonnes d’or rapatriées. La dernière période de rapatriement a atteint son point culminant avec la faillite de Lehman Bros. en septembre 2008, la presque-faillite d’AIG en octobre-novembre de la même année, et le bailout du système financier occidental par la Fed.
Si le passé est garant de l’avenir, nous devrions nous demander quel événement, présent ou futur, est le moteur de ce mouvement de rapatriement, cette fois…
Source originale: Zerohedge
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