Cela commence à ressembler étrangement à 2008. Si l’on se fie aux données économiques rapportées par tous les secteurs privés, l’économie commence à décliner sérieusement. Aujourd’hui seulement, la composante emploi de l’indice manufacturier ISM de New York a plongé au rythme le plus rapide de son histoire, atteignant un bas de sept ans. Une pléthore de rapports du secteur privé démontrent la même tendance. À noter que les dépenses de construction ont chuté en août, alors que l’on s’attendait à une hausse de 0,7%. Il s’agit du deuxième mois d’affilée où les dépenses de construction déclinent, suivant une grosse révision à la baisse qui s'est traduite par un déclin en juillet par rapport à juin. Les dépenses de construction se contractent pour la première fois depuis cinq ans.
Mais il faut ajouter à cela un problème encore plus gros : Deutsche Bank. Malgré les inexorables excuses que sert John Cryan (directeur de DB) au marché, la Deutsche Bank présente les mêmes caractéristiques que Lehman Brothers lors des mois précédant son effondrement. Si la Deutsche Bank était forcée d’être auditée de manière indépendante – et, par là, j’entends une tierce partie impartiale qui n’est pas une banque centrale – et d’évaluer ses « actifs » hors bilan à la valeur du marché, elle serait insolvable. Actuellement, le marché boursier évalue l’action de la DB à seulement 26% de sa « valeur comptable ». Sa véritable « valeur comptable » est probablement négative d’au moins 100 milliards $.
Pour mémoire, j’ai fait une analyse rapide du bilan de Lehman Brothers, JP Morgan, Washinton Mutual et Wells Fargo au début de 2008. C’était avant que j’ouvre mon blog, mais j’avais partagé mon analyse avec Le Metropole Cafe, de Bill « Midas » Murphy. Cette analyse démontrait que chacune de ces banques était désespérément insolvable, si une comptabilité précise d’actifs à la valeur du marché avait été imposée par les autorités de réglementation. Washington Mutual et Lehman Brothers se sont effondrées cette année-là. JP Morgan et Wells Fargo se seraient aussi effondrées si le gouvernement n’avait pas volé plus de 800 milliards $ aux contribuables pour le donner aux grandes banques de Wall Street et à celle de Warren Buffett.
La Deutsche Bank est au moins autant insolvable que chacune de ces banques, et probablement plus que Lehman et Washington Mutual réunies. Si les banques centrales occidentales ne parviennent pas à trouver les cadavres cachés dans les produits dérivés de la Deutsche Bank et à les monétiser secrètement, cette dernière s’effondrera.
L’or est attaqué comme en 2008, annonçant l'arrivée d'un désastre systémique. L’or avait touché 1 020 $ en mars 2008, tout juste avant l’effondrement de Bear Stearns. Il était descendu encore plus bas durant l’été, avant la faillite de Lehman Brothers. Ces événements auraient dû faire grimper l’or à 2 000 $ à cette époque. L’or a finalement atteint presque 2 000 $ à la fin 2011. Les mêmes efforts de contrôle des prix sont mis en œuvre aujourd'hui, et l’élite fera de son mieux pour éviter que l’or n’envoie un signal d’alarme faisant prendre conscience aux marchés que quelque chose ne va vraiment pas.
Malheureusement, si on laissait le peuple voir le « canari » de l’or mourir dans la « mine de charbon » derrière le « rideau » de l’élite, cela permettrait à ceux qui s’y intéressent de sortir leur argent des banques et autres institutions avant qu’il ne soit pulvérisé dans une avalanche financière.
Aujourd’hui, l’or a été frappé durement dès l’ouverture du COMEX. La procédure standard d'opération a été appliquée :
Dans les 30 premières minutes de trading, une bombe de 3,2 millions d’onces d’or-papier a été larguée sur le COMEX. Actuellement, le COMEX indique que 2,5 millions d’onces d’or sont devenues disponibles dans ses coffres pour livraison. De telles ventes à découvert à nu de contrats à terme n’arrivent que sur les marchés de l’or et de l’argent. Si des ventes de cette ampleur, relatives au montant d'actifs sous-jacents disponibles pour livraison, se produisaient sur d'autres matières premières, le CFTC enquêterait immédiatement. Mais il n’en est pas ainsi avec l’or, puisque le CFTC fait partie de cette élite qui « contrôle » son prix.
La réaction viscérale, lorsque l’or, l’argent et les minières chutent autant, est de vendre tout de suite. Mais ce n’est pas une bonne réaction. Si vous cherchez à protéger vos avoirs, des jours comme aujourd’hui vous donnent l’opportunité de sortir votre argent des banques – et surtout de la Deutsche Bank – et de le convertir en métaux précieux. Il ne s’agit peut-être pas du plus bas, mais c’est assez proche. Si vous avez aimé les actions minières au début d’août, lorsque l’indice HUI était à 284, vous devriez les aimer encore plus aujourd’hui, avec le HUI à sa moyenne mobile de 200 jours. Le HUI a presque achevé une correction de cette moyenne mobile. Il pourrait encore descendre, mais vous ne pouvez jamais déterminer le bas.
Source originale: Investment Research Dynamics
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